Chicha péruvienne : l’exportation réussie


C’est au beau milieu des années 60 que naît la chicha, cette cumbia typiquement péruvienne qui  transfigure la forme originelle du genre, venue de Colombie, en la fusionnant au traditionnel huayno des hautes terres, au rock psychédélique, et à la guaracha cubaine.

Près de 60 ans plus tard, non seulement la chicha s’écoute et se joue encore en terres péruviennes, mais elle s’est formidablement exportée. Le succès planétaire de la compilation Roots of Chicha l’a transporté jusqu’aux oreilles des mélomanes du monde entier, et les musiciens ne se sont pas fait prier pour reprendre à leur compte cette cumbia aux accents psychédéliques. Petit florilège des appropriations chichesques de part et d’autre de l’Atlantique.


Etats-Unis : Chicha Libre

Groupe formé à Brooklyn en 2008 sous l’impulsion du français Olivier Conan, curateur de la compilation sus-mentionnée qui globalisa la chicha. Pour les introduire, cette déroutante reprise du tube Popcorn.


Argentine : Rolando Bruno 

Voilà un garçon complètement barré de la scène argentine qui semble en connaître un rayon en psychédélisme… Un sens aigu de l’esthétique du kitsch et des productions talentueuses.


Royaume-Uni : Los Chinches

Quand le punk londonien s’enfonce dans les profondeurs amazoniennes. Parmi les 8 membres du groupe, deux péruviens pour se porter caution.


Mexique : Sonido Gallo Negro

Déjà 3 albums et un succès mondial pour ces 9 mexicains qui cultivent un kaléidoscope halluciné de genres musicaux, allant jusqu’à revendiquer un mambo cubano-égyptien sur leur dernier album.


France : Waykiki boys

Pour finir en terres gauloises, les Waykiki boys. S’ils n’ont pas fait de la cumbia leur monture favorite, la péruvianité de deux des membres a tout de même laissé des traces, comme sur Sorcellerie ou la dynamitée Danza de la luna.

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